Dans tous ses états
Exposition du 14 au 29 mars 2009 samedi et dimanche
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Dans tous ses états. Qu'il s'agisse de peinture, dessin, sculpture, gravure ; Dominique Baudon procède au même questionnement sur l'image véhiculée et le rapport du regard à celle-ci. L'artiste s'empare des images-culte de l'Histoire de l'Art, de celles « vitrifiées » de notre société par les magazines,... Celles de la femme, de la maternité, du rapport de la mère à l'enfant mais aussi, dans sa peinture, de visages expressionnistes sans ‚ge, sans identification sexuée qui reflètent ses préoccupations. Dans ses aquarelles, les surfaces posées les unes sur les autres obligent le regard à un aller-retour de l'intérieur vers l'extérieur et vice-versa sans hiérarchie mais aussi sans réponse. « Son monde nous renvoie à l'univers des masques... Elle nous amène un peu de l'irreprésentable, dans un monde d'images, l'arrière monde, la vraie vie des images » (Christian Maroy). L'absence voulue de plans fait perdre la notion de frontières entre la chair et ce qui l'habite, sentiment renforcé par l'asymétrie des visages. Pour ré-humaniser ces « masques » opaques, il suffit de se tourner vers les sculptures de l'artiste. Dominique Baudon travaille à partir d'images iconoclastes pré-existantes de tableaux classiques dont elle prélève une partie et qui sont ensuite reproduites et multipliées. Ces images sont alors froissées, plissées,... collées pour devenir volume. « Cette variation permet de revenir aussi à cette idée de retour à des choses plus humaines, une expression peut-être travaillée dix, quinze, vingt fois et chaque fois le tableau se modifie rien que par le pli ajouté. C'est copier dans le sens que c'est la même image qui est travaillée chaque fois et que c'est le pli qui donne la différentiation... L'image signifie à chaque fois autre chose et ce, parce qu'il y a aussi tous les autres... » (interview de D.B. par Didier Decoux) On songe aussi à la réflexion de Gilles Deleuze dans son ouvrage Le Pli : « Le multiple ce n'est pas seulement ce qui a beaucoup de parties, mais ce qui est plié de beaucoup de façons. » Volonté de Dominique Baudon de dépasser une technique maîtrisée, de revenir au rÙle de la peinture : s'arc-bouter sur le passé pour élargir un champ plastique neuf. « L'envie de transformer quelque chose qui paraissait évident par rapport à l'oeuvre d'art. Désacraliser et en même temps revenir peut-être à une autre forme du sacré... »(D.B.) Dominique Baudon a commencé à étudier le dessin à l'école
nationale supérieure des arts visuels de La Cambre chez Pierre
Lahaut pour ensuite de 1991 à 1996 suivre l'enseignement dans
cette même discipline à l'académie de Beaux-Arts de Bruxelles chez
Lucien Massaert. Dominique Baudon a également approché la gravure
en stage chez Gabriel Belgeonne. Chantal Bauwens |
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