Marilyne Coppée |
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A travers les champs bleusLinogravures
Exposition du 9 au 31 mai 2015 samedi et dimanche Présence de l’artiste
La presse en parle: |
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Les linos de MarilyneD’elle, de Marilyne Coppée, je ne connais que des images noir et blanc. Des images si contrastées qu’on les dirait découpées à la lame de cutter. Très noires donc ces images, mais certainement pas surgies de la noirceur, disons plutôt qu’elles poussent la nuit. Du moins c’est ainsi qu’on parle de certaines fleurs dans les légendes. C’est pourquoi faut-il les regarder et cesser de les regarder. Ouvrir les yeux et les fermer, vous voyez ? C’est dans ce juste intervalle, dans cette sorte d’éclipse que personnellement je les apprécie le plus. Je pensais aux légendes et c’est bien naturel, les linos de Marilyne Coppée sont à l’orée de l’enfance, l’enfance inquiète des ombres, les ombres qui nichent près du lit où dormir. Il y a un instant je disais « il y a un noir très intense », et voici que je revois tout le blanc, le blanc de la page et de la feuille, le blanc de craie des intervalles et des silences. Qui dit légende dit bouche ouverte et le murmure inlassable, n’a-t-on pas envie de parler devant les images ? Où sont le départ et la sortie ? Ici, uniquement ici, dans le livre entr’ouvert. Aujourd’hui ses images sont sur les murs, et demain dans le livre, oui, le livre pas encore commencé, le livre cherchant encore son petit peuple de paroles, le livre qui sait si bien tuer le Temps et satisfaire notre attente. Là, dans le souvenir que j’en garde, je vois dans les linos de Marilyne Coppée et la légende et la fleur noire et le ciel blanc et la bouche d’ombre qui – sans fin – nous rappelle et nous appelle, nous rappelle et nous... Sans fin.
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