entete Espace B

   

Espace B

Stephen Sack

Europa

Bijoux et photographies

 

Exposition

du 11 au 26 mars 2017

samedi et dimanche
de 14 à 18h
ou sur rendez-vous

 

La presse en parle:

Collect AAA

Arts Libre

l'Avenir

l'Echo

Journal de Genappe

TVcom

   
Bijou argenté © Stephen Sack

   
© Stephen Sack

 
 

© Stephen Sack
 

Stephen Sack aime les objets. Ceux qui vieillis, patinés, abimés, désuets, oubliés, foulés, décolorés, ... ne retiennent pas ou plus l'attention. Ceux qui sous son regard aigu reviennent à la vie, bouleversant régulièrement la loi d'invariabilité des proportions ou proposés, par l'artiste, dans un ordre de grandeur démultiplié. Les pièces de monnaies anciennes, les médailles d'un autre temps, les plaques funéraires, ... ont souvent retenu ses faveurs mais également des objets du quotidien tels qu'allumettes, plaques de verre des lanternes magiques, cailloux, fiente d'oiseau, ...qu'il magnifie en leur restituant une quintessence. A certains, les sublimant, il permet de rejoindre l'univers fantastique.

Stephen Sack aime la cosmologie et l'espace. L'espace qui propulse dans la nébuleuse des étoiles, celui qui décline la conjonction des objets célestes, celui des précurseurs qui osaient s'aventurer dans des observations parfois subjectives. Dans ses photos, l'infiniment petit, l'infiniment grand se combinent sans fidélité au réel. Son vaisseau est son objectif et l'éther est cadré par ses éclairages scientifiques et ses microscopes. Ses tirages de parfois plus d'un m2 en attestent. Mais son espace est aussi celui de sa fantaisie où s'entrecroisent le temps, les époques, les cultures, les faits avérés ou non. Avec lui, nous sommes toujours dans un « ailleurs » à l'intervalle entre le rêve et la réalité.

Stephen Sack aime les sciences et la technologie sur lesquelles s'arcboutent toutes ses longues recherches préparatoires. Ses connaissances, sa grande maitrise technique, et ses intuitions conjuguées à celles des inventeurs précurseurs des siècles passés l'ont souvent fait être comparer à un alchimiste contemporain. Chez lui, la seule place laissée au hasard provient des pièces sorties des incinérateurs. Sa science est nourrie aux sciences. De par ses divers centres d'intérêt, les aspects scientifiques et fantastiques se conjuguent comme une évidence.

Stephen Sack aime aussi les dragons, les gargouilles, les masques parfois grimaçant qui se laissent lentement découvrir dans les monnaies à force de les scruter, ...

   
© Stephen Sack

   
© Stephen Sack

Dans ses photos, aucune froideur. Chacune est chargée de poésie. L'oeil ne cesse de voyager dans d'incessants aller-retours au travers de toutes ces différentes strates de perceptions. C'est ce qui rend ce travail si fort et si « touchant ». Très vite, on se sent happé, au bord du vertige par la perte voulue de repères. Et, en ce qui pourrait paraitre contradictoire, notre sens visuel en alerte éveille pourtant un écho dans nos labyrinthes mentaux. L'empreinte, la trace, la mémoire, la recherche et la mise en exergue de l'indicible sont des préoccupations constantes chez Sack. Elles réveillent une mémoire universelle pour qui sait s'arrêter, regarder longuement. Ce résultat est l'aboutissement d'un long et minutieux travail préparatoire de l'artiste. Millimètre par millimètre, variant les angles, les degrés de luminosité de ses lampes, ... Stephen Sack a la patience de celui qui sait que le miracle, où l'inspiration prend corps, aura lieu !

Depuis plusieurs années, Stephen Sack photographie les pièces de monnaies européennes passées par « accident » dans les incinérateurs des agglomérations urbaines. Celles-ci en sortent partiellement déformées, fondues, amalgamées, entrelacées, métamorphosées, ... L'oeil de l'artiste ne pouvait pas ne pas s'en emparer. Sous son regard photographique, elles sont magnifiées. L'artiste se décrit comme un « l'archéologue du futur ». Après avoir trié, examiné avec minutie des milliers de pièces, il a tout d'abord créé une première série de photographies où quelques éléments encore identifiables pouvaient laisser penser à une trouvaille antique. Avec le temps, il va de plus en plus vers l'abstraction étant passé par divers stades de moins en moins figuratif. Actuellement, Sack s'intéresse aux Euros où le passage par la combustion permet de découvrir un masque. Il les a d'ailleurs baptisées « Euromask ».

>L'accrochage de l'exposition leur sera consacré.
C'est au musée Kestner de Hanovre en 2015-2016 lors de l'exposition The Room of Lost Coins que le public put admirer, déclinés en 6 chapitres, l'une de ses préoccupations récurrentes.
Depuis lors, il a prolongé ses recherches et l'exposition actuelle couvrira tout le champ de ses explorations allant de la figuration à un au-delà de l'abstraction par la photographie de la mémoire des pièces soit leur poussière !

Reconnu internationalement comme artiste plasticien utilisant la photographie comme medium, Stephen Sack élargit actuellement le champ de ses investigations.
A partir de ces pièces de monnaies Euros préalablement photographiées ou non, il crée des bijoux présentés à l'Espace B durant cette exposition. Ces bijoux sont le parfait reflet de ses photos en trois dimensions. De petites sculptures uniques composées d'une ou plusieurs pièces sont argentées par un orfèvre fournisseur de la Cour. Elles se déclinent en collier, pendentif, bague, boucles d'oreille.

Ces parures portent le label : Collection Stephen Sack.

Stephen Sack est américain, il vit et travaille à Bruxelles depuis près de 40 ans. Diplômé en Economie et Histoire à la Rutgers University du New Jersey et formé à l'Ecole Supérieure des Arts de l'Image, le 75, il s'y est très vite distingué par des centres d'intérêt moins « conventionnels » qu'il poursuit encore aujourd'hui. Remarqué par des institutions muséales, celles-ci lui ont ouvert leur porte pour des expositions de prestige (British Museum de Londres, Rijkmuseum van Oudheden Leyden, August Kestner de Hanovre, Musée Royal d'Art et d'Histoire de Bruxelles, ...) En 1995, le Muhka de Antwerpen lui offre une rétrospective The Chromosomic Memory. De nombreuses expositions en galeries lui ont été consacrées tant en Belgique qu'à l'étranger (NY, Paris, Cologne, Francfort, ...). Plusieurs prix ont jalonné sont parcours : prix de l'UNESCO en 1983, prix de la Jeune Peinture en 1985, prix de la Fondation Spes en 1993, ... Ses oeuvres font partie des collections de très nombreux musées, de banques (ING, Belfius, Banque Nationale, ...) de galeries qui l'ont présenté, de la Fondation Roi Baudouin ainsi que de celles d'un grand nombre de collectionneurs privés belges et étrangers.

Chantal Bauwens
Glabais, janvier 2017

 

« La dernière monnaie », texte de Caroline Lamarche

Curriculum

  
© Espace B asbl