Noëlle Koning | |||||
Oswald court toujours (Oswald still running)Peinture
Exposition du 11 au 26 octobre 2014 samedi et dimanche Présence de l'artiste les samedis
La presse en parle: | | ||||
Depuis plusieurs années, Noëlle Koning présente aux cimaises des toiles colorées, luxuriantes qui semblent sereines comme un jardin d'été apaisé. Agenouillée devant des morceaux de papier mariant couleurs, lignes de force et parfois sujet narratif ; qu'elle a peints selon d'heureuses intuitions ; elle les juxtapose, superpose, ajuste, accole, déplace,... et les laisse mûrir de longs jours sous ses yeux. Souvent la tentation du doute s'empare de l'artiste. La toile vierge peut-elle dire, se dire d'elle même ? Chaque fragment, chaque papier prend-il la place, sa place ? Se livre-t-il ? Les toiles de Noëlle Koning sont un puzzle qui doit s'ajuster lorsque chaque parcelle sera marouflée ou solidairement « flottante ». Une sorte de rébus dont on ignorerait la solution. Aucune règle, aucun système pré-établi à exploiter. Quel est le maître du jeu ? Le geste du peintre ou ce que l'oeuvre elle-même tente d'y décrypter? Ici s'installe le tourment. Tourment de l'équation réussie entre les différents éléments, les formes, les tensions, les couleurs, et le souci d'évitement de l'anecdote lorsque l' »objet » figuratif fait irruption. Cette présence figurative est par ailleurs loin d'être anodine. Des êtres doux et pacifiques (kangourou, Minnie,...) semblent être les témoins (victimes?) immédiats de ce qui se trame sur la trame. Peut-être s'agit-il même d'un subterfuge de l'artiste elle-même qui s'y identifie ? Tension également entre la toile qui se crée et le peintre qui tente de s'en détacher. Récemment, Noëlle Koning fit la tentative de laisser en « suspension » ses morceaux de papier peint. Peut-être, doit-on dire dans une lévitation flottante. La toile ayant pris « ses distances » et ne servant plus que d'arrière fond. Cette tentative ayant pour but de réaliser de la peinture pour la peinture seule et exclusive. Lui rendre et donner vie. Qu'elle puisse se libérer de cette fixité que lui impose la toile. Il s'agit peut-être d'une approche qui touche au registre de la philosophie que nous n'investiguerons pas ici. Dans les œuvres de l'artiste, se cache un long chemin de tensions secrètes, un long parcours qui ressemble au combat biblique de Jacob avec l'ange. Lorsqu'elles portent un titre, celui-ci en dit long pour le peu qu'on arrive à le décrypter. « Oswald court toujours ». La tempête est passée. Elle a laissé ses traces et ses meurtrissures, le calme apparent est revenu. Oswald s'est tapi mais est toujours prêt à se relever. Cette tempête qui gonfle les veines de Noëlle Koning mais aussi celles de notre monde, nous donne à voir de magnifiques œuvres d'un enfantement à la vie. Celles-ci nous éclaboussent de leur harmonie chromatique et nous montrent, dans leur éclat plastique et poétique, le grand talent de coloriste de l'artiste. L'apaisement après le déluge, enfin ! Peut-être avant la prochaine échéance... Noëlle Koning (1960) expose depuis plus de vingt cinq ans tant en Belgique qu’à l’étranger (Allemagne, France, Suisse, Italie, Australie, Chili...). Elle a été lauréate à deux reprises de la Fondation Spes. Ses oeuvres font partie de collections privées et publiques (Banque Nationale de Belgique, Musée d’art moderne d’Ostende, Communauté Française de Belgique, musée d’Ixelles, province du Brabant wallon, BIAC,...). Plusieurs publications et monographies lui ont déjà été consacrées. Chantal Bauwens | |||||
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