Johan Van Mullem |
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Dessins
Exposition du 12 au 27 novembre 2016 samedi et dimanche Présence de l'artiste
La presse en parle:
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Boîte - Bic sur papier 8,5 x 7,7 cm - 2016 - © Vincent Everarts |
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Invitée à découvrir l'atelier de Johan Van Mullem, je fus d'emblée surprise par le côté imposant de celui-ci ! Dès l'entrée, de vastes espaces occupés par de monumentales peintures en chantier, de grands dessins également. Dans la partie plus intime d'un salon, de petites boites au couvercle bleu attirèrent mon attention. Ma curiosité me fit découvrir, sagement rangées, de nombreuses boites du fabricant de cigares J. Cortès. Une fois ouvertes, je découvris avec émerveillement, dans chacune d'elles, un dessin de l'artiste. Présentées pour la première fois, ces boites de petits format (9x 8 cm) servent d'écrin à de magnifiques portraits/autoportraits. L'exposition leur est consacrée. L'intérieur de ces petites boites est tapissé d'un carton blanc servant de support au dessin réalisé au bic bleu qui rappelle, sans aucune intention volontaire, la couleur de la marque. Cette assise délimite un cadre qui, s'il est toujours le même contient et retient ces portraits/autoportraits. A la fois identiques et à la fois différents, on ressent dans leur exécution une effervescence jubilatoire ainsi que le geste décidé et vif de l'artiste. Toute la personnalité, les sentiments et émotions diverses y apparaissent au gré des jours et des événements vécus ou ressentis par Johan Van Mullem. Une Commedia dell' Arte graphique ! Certains visages sont paisibles et immobiles semblant figés dans l'instant, d'autres ont l'air rentrés en eux-mêmes contemplant une vision intérieure, d'autres encore paraissent vouloir s'échapper à eux-mêmes dans une sarabande graphique tourbillonnante ne laissant d'eux qu'une ombre de présence. Il y a encore ceux qui ont le visage sombre, ceux qui nous épient les paupières closes, ceux qui grimacent, ceux qui esquissent un sourire, ceux qui nous toisent, ceux qui jouent le rôle du bouffon ou du fou du roi, ... Nous est offerte toute la panoplie des ressentis humains traversés par l'artiste qui nous restitue en quelque sorte les nôtres ! Sa main assurée agissant en miroir autobiographique intérieur. Loin d'être un ensemble disparate, chaque dessin possède une écriture subtile qui les relie les uns aux autres, mettant en valeur un jeu d'identités soumises aux moments de leur réalisation. Ces dessins s'imposent dans leur unité. Le dessin se présente avec un ou une paire (à de rares occasions) de personnages masculins, souvent en buste nous fixant. Les (auto)portraits de Johan Van Mullem nous relient à une longue tradition de peintres hollandais, flamands, italiens ayant pratiqué cet art du dessin bien avant lui. D'une grande virtuosité, chaque dessin associe tension et lâcher-prise, présence et soumission au sujet qui se veut le maître du jeu. Dans la famille de Johan Van Mullen (1959), on est artiste depuis plusieurs générations. Si lui-même a commencé sa carrière comme architecte, poussé par une nécessité impérieuse de se consacrer entièrement à son art, il a abandonné celle-ci il y a quelques années. Dessinant depuis son plus jeune âge, accompagnant ses missions professionnelles de graffiti au bic, celui-ci est devenu un de ses premiers medium qu'il n'a jamais abandonné. Parallèlement au dessin, Johan Van Mullem pratique la peinture. Une exposition lui est consacrée au Musée d'Ixelles du 26 octobre 2016 au 22 janvier 2017. L'artiste expose depuis plusieurs années tant en Belgique qu'à l'étranger (Londres, NY, Paris, Gstaad,...). Ses oeuvres font partie de collections privées et publique (Musée d'Ixelles). |
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Chantal Bauwens |
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